Thumbnail Slider

gite aude Gîte la Closerie dans l'Aude Alet les bains est une cité remarquable par la présence de son abbaye-cathédrale Notre Dame, au cœur même de la cité médiévale. Alet, se situe sur la voie d'accès à la Haute Vallée de l'Aude.

Le gîte la Closerie

Alet les Bains

L’histoire d’Ale

AletALET, dont l’étymologie était « ELECTUS », ce qui veut dire « LIEU CHOISI », fut remarqué très tôt par les Romains pour ses sources thermales. Il semblerait d’ailleurs que le sanctuaire primitif de l’abbaye ait été édifié sur un antique Fanum de Diane.
Mais les premières manifestations de l’Eglise des Gaules se traduisent par la fondation d’un couvent au 6° siècle. Ses débuts s’avèrent modestes et difficiles. Il faudra, 2 siècles plus tard, le soutien de CHARLEMAGNE et de BERA comte du RAZES pour développer l’abbaye placée sous la règle de Saint BENOIT. On retiendra cependant le passage à ALET du pape Urbain II qui fit offrir à l’abbaye la relique d’un fragment de la Vraie Croix.

Le diocèse d'Alet

Abbaye d'AletL’abbaye devenait alors un lieu de pèlerinage qui connaîtra son apogée jusqu’en 1318, année où elle fut érigée en évêché. En effet, Jean XXII dans sa politique de création de villes épiscopales était soucieux de maîtriser ce pays montagneux favorable au Catharisme et proche des forteresses hérétiques. Ce nouveau diocèse était alors formé de quatre vingt paroisses allant de Saint-Paul-de-Fenouillet à Formiguères.l'église de Marsa faisait partie du diocèse d'Alet.

Au XVI° siècle un drame vient noircir à jamais l’histoire de ce diocèse. Le 6 janvier 1577 les huguenots s’emparent d’ALET qu’ils dévastent et détruisent la cathédrale. Ce magnifique édifice roman ne sera jamais reconstruit et les évêques aménageront en lieu de culte l’ancien réfectoire des bénédictins dédié à saint Benoît. Cette petite cathédrale d’emprunt sera saisie à la Révolution et démolie l’année suivante tandis que les restes du chœur gothique seront vendus comme biens nationaux.

Nicolas Pavillon évêque d'Aletnicolas pavillon

Parmi ces trente cinq évêques, une grande figure au 17° siècle marquera au delà de son diocèse l’histoire de France. Nicolas Pavillon 29° évêque d’ALET de1637 à 1677, homme de rigueur qu’on disait proche du Jansénisme et de Port-Royal, sera au temps de Louis XIV, par son indépendance et sa vertu, un des évêques les plus marquants de l’Eglise de France

.

Le village d'Alet

Village AletBien abrité entre des collines qui ont des prétentions de montagnes, ALET au bord de l’Aude est l’image même de ces villages languedociens que les siècles n’ont guère entamés. Le village médiéval enserré dans ses remparts du 12° siècle s’organise autour de la place en étoile d’où s’échappent des ruelles pittoresques bordées de demeures du XIII°, XIV° et XV° siècles à colombages et encorbellements.

La cathédrale

alet cathédraleLa cathédrale visible par sa haute tour ruinée révèle une architecture romane des plus fouillée et digne d’intérêt. Toute de grès jaune et rouge, on remarquera au delà de la nef centrale et des bas côtés de six travées, le chœur et son chevet décoré à « l’antique » de magnifiques chapiteaux d’acanthes. La façade méridionale accessible par le cimetière mérite une visite. On voit 3 figures animales : un félin, un taureau et un lion chevauché par un cavalier dont on n’aperçoit plus que la jambe. Au portail se trouve un ange thuriféraire et un orant prosterné. Avant de quitter le cimetière à noter la dalle funéraire sans inscription au pied d’une croix de pierre de Nicolas Pavillon et contre la paroi, la tombe de Roger PEYREFITTE, auteur des « Amitiés Particulières ».
Sur le flanc nord de la nef, la salle capitulaire qui jouxte le clocher fut utilisée par les évêques en remplacement de la cathédrale en ruine. Datable du 12° siècle s’ouvre par trois arcades à l’origine galerie orientale du cloître. Ses chapiteaux romans sont dignes d’intérêt (fuite en Egypte, cavalier, bouquetins, annonciation, chasse à l’ours, ange désignant la croix, oiseaux). L’église saint André jouxtant l’abbaye est du 14° siècle et son portail du 15° siècle. Sa nef à un vaisseau, distribue des chapelles portant les blasons des évêques de 1333 à 1363.